Daniel Champagne

L’engagement politique à l’échelle locale est un aspect clé de la programmes municipaux et internationaux de la FCM. Lorsque des élus canadiens s’impliquent dans nos initiatives, ils contribuent à la visibilité, à la pertinence et ultimement au succès de la programmation de la FCM. Afin d’assurer la transparence et la responsabilisation de l'organisation, un représentant de la gouvernance est associé à chaque projet en tant que porte-parole du conseil d'administration de la FCM. Les représentants de la gouvernance font aussi partie du comité de direction mixte des programmes, dans le but d’encourager les leaders municipaux des sept pays principalement visés par nos activités à dialoguer entre eux et à partager leurs connaissances, et également en vue d’orienter la mise en œuvre de nos initiatives.

Daniel Champagne, conseiller municipal de la Ville de Gatineau, est le représentant de la gouvernance pour les projets que la FCM met en œuvre en Afrique par l’entremise de l'initiative Partenariats municipaux pour l’innovation. Il a discuté de son travail avec Carilynn Siemens, conseillère, Sensibilisation et mobilisation, Programmes FCM.


Pourquoi souhaitiez-vous participer à cette initiative?

Nous n’avons jamais été aussi près les uns des autres avec un accès accru aux technologies nous permettant de constater l’évolution des gouvernements locaux partout sur la planète. Puisqu’il est ainsi, je pense que nous devons faire en sorte de renforcer nos relations avec nos voisins, peu importe la distance. Ce renforcement des relations nous permet de faire valoir l’importance de la contribution des jeunes femmes et des jeunes hommes au système démocratique municipal, ce qui représente un changement important pour certains gouvernements locaux sur la scène internationale. C’est pour ces jeunes femmes et jeunes hommes que je souhaite apporter une contribution à la réflexion collective permettant de bâtir nos communautés. Non seulement pour nos jeunes canadiens – et au nom de mes trois filles -, mais pour tous ces jeunes hommes et jeunes femmes qui souhaitent améliorer le sort de leur communauté partout sur la planète. Le gouvernement municipal étant les plus près des citoyens, c’est à lui que revient la tâche d’instaurer ces changements. C’est donc pour tenter d’influencer les communes internationales en ce sens que j’ai choisi de m’impliquer.

 

À votre avis, comment pourrez-vous appliquer vos aptitudes et votre expertise à cette initiative?

En plus d'occuper une charge élective à titre de conseiller municipal, j’occupe depuis plus de trente ans un poste de gestionnaire en ressources humaines au sein du gouvernement fédéral. Ayant acquis une vaste expérience en gestion de conflit, incluant des compétences en médiation ainsi qu’en gestion de changement (modèle Prosci), j’ai été à même de constater qu’il s’agit d’atout pour le projet PMI-DEL. À titre d’exemple, j’ai pu, tout au long des ateliers en Côte d’Ivoire, mettre à profit mes compétences en gestion de changement en menant un atelier en début de séance ainsi que mes compétences en médiation lorsque les discussions ont pris une tournure inattendue.  

 

Comment pensez-vous que votre collectivité peut bénéficier de votre engagement?

De façon personnelle, je considère être choyé d’avoir l’occasion de mettre mes compétences à profit pour un projet d’envergure et profitable non seulement pour les communautés internationales, mais aussi pour les acteurs locaux qui ont le privilège d’y contribuer. Que ce soit lors de voyages à l’étranger ou dans le cadre des rencontres avec les partenaires locaux, j’ai la chance d’échanger sur des meilleurs pratiques que je rapporte par la suite dans ma municipalité et qui lui en sont profitables.

 

Quelles sont vos premières impressions du PMI-DEL et de ses partenaires?

Ma première impression du programme me laissait croire que les municipalités canadiennes avaient comme premier objectif de proposer de nouvelles façons de gouverner localement aux communes étrangères. Certes, il s’avère que nous dirigeons nos gouvernements locaux au Canada de façon différente et plusieurs communes internationales doivent approfondir la réflexion quant à la place qu’elles réservent aux jeunes et aux femmes. Tout de même, mon constat est que peu importe notre culture, notre race ou notre couleur, nous sommes de plus en plus rapprochés et nous partageons tous les mêmes objectifs de succès. Finalement, il ne s’agit pas d’imposer une façon de faire, mais plutôt de travailler ensemble au renforcement économique et social des gouvernements locaux.

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