Il y a un an déjà, la Colombie-Britannique déclarait la crise du fentanyl urgence de santé publique. Aujourd'hui, le groupe de travail des maires sur les enjeux des opioïdes publie les premières recommandations qu'il a transmises au gouvernement fédéral. Ces recommandations visent en particulier à corriger les lacunes de collecte de données et de partage d'information afin de mieux faire face à la dépendance et aux surdoses liées aux opioïdes au Canada. 

Des 13 villes représentées sur ce groupe de travail, seulement deux, soit Vancouver et Surrey (C.-B.), reçoivent des données mensuelles sur les surdoses de la part des autorités de santé publique locales.  

Seules six villes parmi celles représentées au sein du groupe de travail, ont accès aux plus récentes données de 2016 sur les décès liés aux surdoses, soit : Calgary, Edmonton, Montréal, Vancouver, Surrey et Winnipeg. 

« Le fentanyl est la principale cause des décès par surdoses dans le tiers des villes canadiennes participant au groupe de travail. Pourtant, la collecte des données et l'accès aux statistiques existantes soulèvent encore d'énormes difficultés, et c'est sans parler de l'accès rapide à des traitements et à des soins suffisants de lutte à la toxicomanie. Il faut intervenir de toute urgence à l'échelle nationale pour régler ces problèmes de données et augmenter immédiatement les traitements médicaux pour sauver des vies, a affirmé le maire de Vancouver et président du groupe de travail, Gregor Robertson. Les lacunes flagrantes au chapitre des données sur les surdoses masquent la gravité de la crise et minent dangereusement notre capacité d'agir face à l'effroyable épidémie de décès qui secoue notre pays d'un océan à l'autre et à ses conséquences sur de nombreuses familles canadiennes », a-t-il rappelé. 

Le groupe de travail demande au gouvernement fédéral d'établir une nouvelle norme pancanadienne de collecte et de production de rapports relatifs aux données sur les surdoses et décès liés aux opioïdes, en veillant à ce que cette norme assure en même temps un meilleur accès aux données. Il préconise à tout le moins des rapports trimestriels dans toutes les provinces et territoires, en visant ultimement un rapport par mois. Ces rapports devraient incorporer des données démographiques, montrant notamment l'impact de la consommation des opioïdes dans les collectivités autochtones. 

« Nous ne viendrons pas à bout de cette crise sans données fiables pour bien évaluer la situation sur le terrain ou sans associer les villes aux solutions », a dit le maire Robertson. 

Le groupe de travail a rencontré les ministres fédéraux de la Santé et de la Sécurité publique et a convié la ministre de la Santé fédérale et les ministres de la Santé provinciaux et territoriaux à une rencontre afin d'explorer les prochaines étapes du train de mesures concertées qui s'imposent. Leur but est de diminuer immédiatement le nombre de décès liés aux surdoses et ainsi de sauver des vies en s'appuyant sur des solutions efficaces fondées sur des faits probants. La rencontre est en préparation et est prévue pour ce printemps. 

Les maires travaillent également avec leurs effectifs municipaux et des spécialistes locaux à la formulation de recommandations exhaustives pour la mise en œuvre d'un plan d'action pancanadien visant à la fois la réduction des méfaits, le traitement, la prévention et l'application de la loi.
 

Le groupe de travail sur la crise des opioïdes regroupe les maires de 13 villes, soit Vancouver, Surrey, Edmonton, Calgary, Saskatoon, Winnipeg, Hamilton, London, Kitchener, Toronto, Ottawa et Montréal. Ce groupe de travail composé de maires canadiens a été formé le 3 février 2017 par le caucus des maires des grandes villes (CMGV) de la Fédération canadienne des municipalités.

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Michael FitzPatrick, conseiller, relations avec les médias, 613 907-6346 ou mfitzpatrick@fcm.ca

 

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