Collaboration entre les municipalités et les Premières Nations

Maintes municipalités et Premières Nations souhaitent collaborer en bon voisinage, mais ne savent pas toujours par où commencer. L’Initiative de développement économique des collectivités des Premières Nations et des Municipalités (IDEC) mise en œuvre en partenariat par le conseil pour l’avancement des agents de développement autochtones (CAADA) et la Fédération canadienne des municipalités (FCM) sert à améliorer la prospérité économique des Premières Nations et des municipalités avoisinantes par une planification et des initiatives de développement économique conjointes.

L’approche de l’IDEC est de rassembler, d’écouter et d’unir. L’IDEC donne aux Premières Nations et aux municipalités l’occasion de se réunir, d’apprendre les unes des autres et de travailler sur des priorités communes, tout en établissant des partenariats de gouvernement à gouvernement respectueux et durables.

Depuis 2013, l’IDEC a aidé des douzaines de municipalités et de Premières Nations à développer des partenariats et à établir et renforcer leur développement économique de façon mutuellement bénéfique. Ce site Web contient des outils, guides, études de cas, accords d’amitié, vidéos et formations

La trousse à outils de l’IDEC Plus forts ensemble offre des suggestions étape par étape sur la façon de combler les différences afin que les partenaires puissent trouver de nouvelles façons de travailler ensemble à la prospérité.

La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA)

Contexte

La Haut-Commissaire aux droits de l’homme a accueilli l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) par l’Assemblée générale le 13 septembre 2007 comme un triomphe pour la justice et la dignité humaine après plus de deux décennies de négociations entre les représentants des gouvernements et des peuples autochtones.

La Déclaration a été adoptée avec 144 voix pour, 11 abstentions et 4 voix contre (Australie, Canada, États-Unis et Nouvelle-Zélande). Depuis, plusieurs pays ont revu leur position, dont les quatre qui avaient voté contre la Déclaration et qui l’ont adoptée depuis.

Résumé

Cette déclaration est l’instrument le plus complet qui existe en droit international et en politique internationale, puisqu’il énonce en détail les droits des peuples autochtones et fixe des normes minimales pour leur reconnaissance, leur protection et leur promotion. Elle établit un cadre universel de normes minimales pour garantir la survie, la dignité, le bien-être et les droits des peuples autochtones du monde.

La Déclaration aborde les droits tant individuels que collectifs, les droits culturels et l’identité, les droits à l’éducation, la santé, l’emploi, la langue, etc. Elle interdit la discrimination à l’égard des peuples autochtones et encourage leur participation pleine et effective à l’examen de toutes les questions qui les concernent. Elle garantit également leur droit de conserver leurs spécificités et de définir leurs propres priorités en matière de développement économique, social et culturel. La Déclaration encourage de manière explicite l’établissement de relations harmonieuses de coopération entre les États et les peuples autochtones.

La DNUDPA et les municipalités canadiennes : exemples

Vancouver

Le 8 juillet 2014, Vancouver a été désignée Ville de la réconciliation lorsque son conseil municipal a adopté son cadre de réconciliation (en anglais). Elle œuvre depuis à favoriser la réconciliation.

En 2021, le conseil municipal a créé un groupe de travail sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Un partenariat a été établi entre ce groupe et la bande indienne Musqueam, la nation Squamish et la nation Tsleil-Waututh.

Le parcours de Vancouver vers la réconciliation (en anglais)

Ressources pour les Autochtones (en anglais)

Ressources pour les non-autochtones (en anglais)

Saskatoon

La Ville de Saskatoon reconnaît qu’elle a un rôle de premier plan à jouer dans la réconciliation, et que la guérison et la réparation de la relation nécessitent une meilleure compréhension de l’héritage et des conséquences qui se font encore sentir.

Vous trouverez dans ces pages de l’information sur la façon dont la Ville répond aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada et promeut la réconciliation sur son territoire.

Ottawa

Le Plan d’action de réconciliation de la Ville d’Ottawa, son énoncé officiel de réconciliation et d’autres actions entreprises en vue de la vérité et de la réconciliation sont consultables en ligne.

Qu’est-ce que l’alliance?

Le mot « allié » vient du mot latin « alligare », qui signifie « se lier à ». Il définit des personnes, des pays ou des organisations qui s’unissent dans une relation mutuellement bénéfique.

Chaque personne peut être une alliée et prendre position pour quelqu’un ou pour un groupe victime de discrimination. En tant qu’allié et alliée, vous pouvez faire beaucoup pour vous opposer aux structures discriminatoires du pouvoir. Vous pouvez vous renseigner, prendre position contre des blagues oppressives faites en milieu de travail, ou encore organiser un événement contre la discrimination ou y participer. Être allié ou alliée vous obligera à remettre en question et à combattre vos propres préjugés et, en fin de compte, à utiliser votre privilège pour vous opposer lorsque des personnes ou des groupes sont injustement ciblés. Devenir un allié peut être difficile : vous devrez réellement faire de l’autoréflexion, réfléchir à ce que vous croyez être vrai, et vous demander si vos idées préconçues reflètent la vérité.

Il faut se rappeler que toutes les formes d’alliance ne sont pas identiques, car chaque situation exige différentes formes d’action et de soutien. Pour certaines personnes, être un allié implique de participer aux manifestations d’un mouvement social, pour d’autres, cela signifie interrompre une mauvaise blague ou un commentaire irrespectueux envers un groupe déterminé. En contexte municipal, il conviendra de réfléchir à vos politiques, pratiques et règlements actuels pouvant rendre difficile l’accès à l’équité, et de vous demander comment vous pouvez être un allié des personnes défavorisées de manière disproportionnée dans votre communauté.

Les actes d’alliance peuvent être publics ou privés, et sont aussi puissants les uns que les autres. Que nous soyons cadres ou non, nous pouvons tous être des alliés et des alliées.

En matière de lutte contre le racisme, d’équité, d’inclusion et de réconciliation, chaque personne peut utiliser son privilège et son pouvoir d’action pour démanteler les systèmes d’oppression. Être un allié ne se résume pas à cocher des cases dans une liste de bonnes façons d’aider ceux qui ont moins de pouvoirs ou privilèges et à bien déterminer ceux qui subissent.

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